Coqui Capu
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J'ai consacré un an et demi de ma vie dans cette clinique en faisant de mon mieux et en cherchant à m'améliorer pour moi-même et mes proches face à une maladie très invalidante telle que le TNF. Pour des raisons professionnelles, je n'ai eu d'autre choix que de partir. Face à l'imprévisibilité de l’évolution clinique des TNF je me suis assuré auprès des professionnels de la santé de la clinique qu'un retour serait possible, la réponse a été affirmative, en fait, plusieurs patients revenaient.
Aujourd'hui, après une double opération qui m'a laissé avec des difficultés, un accident du travail qui a laissé ma santé complètement fragile, et une hospitalisation d'un mois (tout cela en moins de 3 mois), je les sollicite pour revenir. La réponse est un appel de moins de 2 minutes de la part du Dr. Coordonnateur (après un an sous son attention) qui, sous des arguments complètement dénués de sens, n'approuve pas mon retour à la clinique. Elle n'accorde pas le temps nécessaire pour m'écouter ni même pour me permettre d'exposer les événements survenus, les difficultés que j'ai rencontrées depuis ma sortie de la clinique, ainsi que la nécessité d'une prise en charge hospitalière en raison de mon état de santé et de ma précarité économique déjà connue par le Dr. pour suivre un traitement en libéral. Elle cherche à mettre fin à la conversation rapidement, me laissant seul avec un courriel d'une page contenant des pistes thérapeutiques, qu'elle sait avoir déjà été explorées sans succès.
Cet événement reflète la manière froide et évasive dont le Dr. Coordonnateur a agi à mon égard tout au long de mon parcours de soins. Ce qui m'a encore plus étonné, c'est d'apprendre que ce Dr. manifeste certains favoritismes envers les patients avec lesquels elle a de l'affinité. En discutant avec d'autres patients, j'ai constaté que le traitement qui leur est réservé est différent, et elle leur propose de revenir en cas d'aggravation de leur TNF. Humblement, il me semble qu'une coordination de ce type est totalement contre-productive pour les patients déjà fragiles, voire pour ceux qui croient en une prise en charge humaine par les professionnels de la santé.
Malgré l'angoisse que je ressens en lien avec le Dr. Coordonnateur, je tiens néanmoins à exprimer mes sincères remerciements à des membres de l'équipe soignante qui m'ont énormément aidé. J'espère ne pas oublier quelqu'un : Florian, Sarah, Laura et Claudine, qui ont manifesté une humanité sans égale et une compréhension que je n'oublierai jamais.
Cette réflexion revêt une grande importance pour moi, car je me sens actuellement complètement désemparé face à mon état de santé. En tant que patient atteint de TNF, les options de traitement adéquates sont malheureusement limitées. Je ressens également une profonde tristesse d'avoir consacré plus d'un an de ma vie à une clinique où, aux yeux du Dr. Coordonnateur, nous semblons être simplement un patient de plus, dénué de vie propre. C'est une situation d'autant plus difficile à accepter face à une invalidité que je n'avais jamais connue, et qui aurait particulièrement besoin de soutien. Malheureusement, il semble que je doive me résigner à la froideur et au favoritisme de la coordination d'une clinique. Il devrait être compris que nous ne sommes pas uniquement des patients, mais aussi des personnes avec des vies qui méritent d'être guéries.